Tuesday, March 27, 2007

Ninna-Ji


Votre aventurier à son poste de dessin, position du Lotus, Villa Impériale, Kyoto


Lotus de bronze, Ninna-Ji, Kyoto

Lundi super belle journée en perspective, je me dirige vers l'ouest de la ville pour dessiner et je commence par faire un détail d'une porte de la Villa Impériale. Mon ami Robbie me prends en photo, il trouve que je ressemble à un Boudha. C'est à cause de ma position du "Lotus dessinant"... Mais j'attends toujours l'illumination.



Azalée en fleurs devant un des temples de Ninna-Ji

Non, ce ne sont pas des sakuras, je vous mets l'eau à la bouche avec cet azalée, un sakura c'est encore plus beau il paraît mais l'azalée c'est pas si mal non plus n'est-ce pas ?


Toit de Ninna-Ji, avec Ogres-gardiens


Divinité gardienne de Ninna-Ji

Le temple bouddhiste de Ninna-Ji est voisin de Ryoan-Ji, mais il n'est pas Zen comme ce dernier. Il ressemble davantage à Todai-Ji et je crois qu'il fait donc partie de la même pratique bouddhiste. Les deux temples possèdent des divinités dites "mineures" possiblement d'origine shinto, les dieux shinto étant devenus guardien des boudhas, après l'introduction de cette nouvelle pratique spirituelle.
Robbie part en randonnée dans les bois derrière, mais moi je reste pour dessiner. Je trouve intéressants ces ogres (Oni) en hauts des toits que je retrouve souvent dans l'architecture nippone ancienne. Je crois qu'ils gardent des mauvais esprits, mais ils ressemblent beaucoup à des esprits eux-mêmes... énigme. Je vais en dessiner mais cet après-midi j'opte pour un Bouddha qui tient un bouquet de lotus, dessin élaboré qui me prends du temps. Tellement longtemps que lorsque je termine, je me rends compte que je suis enfermé dans le temple ! C'est bien, on nous laisse tranquille, c'est drôle de chercher la porte de sortie d'à côté quand on a perdu la notion du temps...






Bloggin' for Blokes

Monday morning looks like a beautiful day, I decide to go on the west side, back where Ryoan-Ji the Zen temple was, to see the ogres of Ninna-Ji... Robbie decides to come with me, he's gonna go hiking near there. He takes a picture of me drawing a door to the Imperial Palace, he's joking around, telling me I look like a buddha... do you see me with my "Drawing Lotus" style ? I have yet to achieve any great illumination however... the drawing buddha, I sit still longer than any monk anyway.

In Ninna-Ji I take a picture of this flowering tree, this is "just" an Azalea, far from spectacular like the Sakura I hear, just to hype it all up... still pretty, non ? Speaking of buddhas I draw one holding a lotus bouquet during the afternoon, it's a difficult involved drawing, and when I'm done doing all the details I look around, and I find myself locked in the Temple ! It's quite interesting searching for an open side exit, while getting funny looks from the staff inside... the Drawing Buddha, lost in Ninna-Ji...

Friday, March 23, 2007

Higashiyama Hana Tõro - Concert Buyo - Lac Biwa

Mardi soir je suis allé dans Higashiyama et Gion, les anciens quartiers Geisha et traditionnels de la ville. Durant le festival des lumières et des fleurs (Higashiyama Hana Tõro), des milliers de lanternes sont placées dans les rues et allées de ces deux quartiers.


Lumières autour de l'étang, Temple Shoren-In


Forêt de Bambou (au look apocalyptique), Shoren-In


Mur éclairé de bleu, toujours à Shoren-In

Pour l'occasion de ce festival, les temples sont ouverts le soir. Les lumières à l'intérieur de Shoren-In snt époustouflantes, en quantité incroyable et parfaitement agencées avec les environs. Le mur enturant le jardin, en bleu ci-haut, alterne entre le bleu et le doré. C'est très beau, si romantique, que j'en viens un peu mélancolique à déambuler seul. Je quitte donc le temple pour arpenter Gion. Je ne vois pas de geisha, juste une apprentie, une "maiko", accompagnant un businessman. Je trouve ca un peu "creepy", le vieux businessman et la jeune Maiko, mais y'à juste les businessmen qui peuvent fréquenter les Geiko, pas les petits artistes comme moi... Plus tard je croise une procession étrange.


Mariée Kitsuné procédant vers le sanctuaire

Dans un chariot rouge vif, une fille vêtue de blanc, masquée en renard et entourée d'une procession imposante, chemine vers un sanctuaire Shinto. J'apprends que les mariées font souvent un pélerinage de la sorte la veille du marriage, le blanc de ses vêtements symbolisant la mort de son ancienne vie. Demain elle sera vêtue de rouge, pour la naissance, selon la tradition Shinto, qui n'est plus très en vogue de nos jours, les filles préférant se marier à la chrétienne. C'est la grosse mode ici allez savoir... Elle porte le masque de renard, puisqu'en tant que serviteur d'Inari, Kami de la prospérité et de la fortune, il est censé éloigner les mauvais esprits. Il porte chance de suivre la procession jusqu'au sanctuaire, apparemment, ce que je fais. Friand des histoires de Kitsuné, je sais que nombreux marchands et samurais ont mariés des renards par erreur dans les contes japonais, ceux-ci pouvant prendre la forme d'une jolie jeune femme. Mignon, n'est-ce pas ?


Percussionistes Taiko en action

J'ai terminé la soirée avec un concert de tambours traditionnels, le Taiko. Ils étaient bons, trois percussionistes et une chanteuse. Les trois gars se relayaient lors des passes plus énergiques.


Nihon Buyo

Le lendemain matin, départ pour Osaka, j'ai été invité à un concert de danse et de musique traditionnelle, le Buyo. Arrivé juste à temps 5 minutes avant le début, je m'asseois dans le fond, mais je vois un visage québécois particulier, qui me fais signe. C'est mon ami Charles-Éric! Il n'était pas sensé pouvoir être là mais finalement il a réussi à se libérer. Bonne chose, il me présente à ses amies japonaises, donc Aiko, celle qui m'avait invité, et dont la mère performe cette journée.

Je suis vraiment privilégié des fois, ce concert est fantastique. Je connaissais un peu la musique traditionnelle japonaise, introduite dans un de mes cours de musique à l'université, mais je sais pas si l'enregistrement présenté faisait dur ou quoi, mais c'était loin d'être aussi bon que cette journée. J'avais peur que ce soit répétitif et ennuyant mais ce ne fut tellement pas le cas. Pendant six heures, diverses vignettes sont présentées, et les musiciens se relaient en changeant de configuration d'orchestre. C'est une succession de flutes, de shamisen (la guitare japonaise à trois cordes), de koto (l'énorme instrument à cordes chinois ressemblant à une sitare) de tambours et de voix qui enchantent mon oreille la journée durant.

Et que dire des danseuses Buyo, macquillées de blanc, coiffées de perruques éllaborées, mais surtout vêtues de kimonos incroyables, qu'elles changent deux voir trois fois par vignette. Elles sont impressionantes de précision et de beauté gestuelle. Je comprends pas trop le sujet des histoires, mais je crois que personne ne comprends vraiment, un peu comme pour l'opéra. D'ailleurs la plupart des hommes dorment, à part les deux ou trois connaisseurs qui crient "Sugoi" lors d'un coup de tambour opportun. Particulier. À l'entracte je suis invité à l'arrière-scène, pour une petite scéance de photos et de remerciements à la nipponaise. J'attends les photos d'Aiko que je vous montrerai plus tard. Culturellement saturé je rentre à Kyoto.


Le hall de la station de Kyoto


La tour de Kyoto, de jour...


... et de nuit.

Kyoto est une belle ville, comme vous l'avez surement constaté dans mes rubriques. Elle est surtout réputée pour ces temples et son architecture ancienne, mais elle possède aussi un centre-ville moderne et une vie nocturne (que je découvre tranquillement). En général elle se cuche tôt, mais dans les bars on peut boire toute la nuit, si l'établissement reste ouvert, ce qui était le cas pour le bar techno, et pour le pub irlandais lors de la Saint-Patrick. Dur sur le foie comme sur le portefeuille.

Par contre, la région du Kansai, c'est un peu comme le mid-west américain où on découvre le vrai visage des japonais. La semaine dernière, j'ai subi quatre contrôles policiers en sept jours, la dernière fois ou ca m'arrivait, j'avais les cheveux longs et j'habitais dans le voisinage de la prison Bordeaux. On a le gaijin à l'oeil ici je vous dis... Mon coloc et moi nous sommes aussi vus refuser l'entrée à un restaurant (Futari Gaijin? Nous sommes fermés! Trous d'culs). Ce genre de racisme ne serait jamais toléré à Montréal et c'est une très bonne chose.

Biwa


Phare octogonal, sur la rive du Lac Biwa

Jeudi, petite excursion à Otsu et au Lac Biwa, le plus gros du Japon. Pas grand choses à dire c'est un lac. Il est gros. C'est beau.




Fresh English Fresh Fish

Wednesday I went to Higashiyama Hana Tõro, a festival of nightlights and outdoor exhibit of Ikebana (Flower arrangment) and lanterns. The lights were very pretty, the ambiance romantic, me melancholy, suddenly. I wandered the alleyways of Gion, where I only saw one young apprentice-geisha (a Maiko) and some creepy businessman. Temples were open at night, which was fun, but the best part was running into a wedding procession where a girl dressed in white and masked like a kitsune was paraded around, making her way to the Shinto Shrine to get blessed before her wedding the next day, when she would be dressed in Red. Apparently it's good luck to follow the procession so I did.

I was fascinated because of my attraction for fox-stories. In Japan, the Kitsune often takes the form of a young courtesan to seduce and test the resolve of monks or the virtue of honest craftsmen. In folktales, many a young samurai marries a Kitsune by error, and much embarassment ensues. This Kitsune-Bride is quite cute, don't you think?
The next day, I went to see a traditional music and dance form of Japan, Buyo. The classical orchestra was awesome, Shamisen (guitar) Koto (chinese sitar, as seen in the movie "Kung Fu Hustle"), percussions, flute and voices. The music was offset beautifully by intricately-clad dancers in their bright changes of Kimono, elaborate stage-effects and enough costume changes to make you dizzy. Culturally saturated, I made my way back to Kyoto.

On Friday I went to Lake Biwa, the largest in Japan, with my roommate Robbie, to celebrate "Wandering Caribou Day". Lake was big. It was nice.

Wednesday, March 14, 2007

Kyoto-Ryori

(cuisine de Kyoto)

Mercredi midi, je me pointe chez Mme. Emi Hirayama , pour son cours de cuisine japonaise. Je lui avait signifié mon intérêt pour la cuisine locale, la Kyoto-ryori, fortement inspirée de la Shoujo-ryori, la cuisine végétarienne des moines Zen. Le bouddhisme japonais étant centré historiquement sur Kyoto, ce n'est pas surprenant. C'est d'ailleurs pourquoi vers 1600, le Shogun déplaça la capitale sur Edo, moins près de l'influence des moines, puissante force politique et militaire à l'époque. Ce fut la fin de Kyoto en tant que centre du Japon et l'essor d'Edo, maintenant nommée Tokyo. Bon, assez de leçon d'histoire, place à la bouffe!

Après nous être rencontrés et introduits, je me rends compte que j'aurai droit à un cours privé. Nous nous dirigeons au supermarché du coin, et elle me présente les produits locaux et réponds à quelques questions que je me posait, surtout par rapport au légumes marinés, spécialité locale. Nous achetons les produits et nous rendons ensuite à son domicile oû nous passerons l'après-midi à préparer trois plats. Elle me montre vraiment la base et j'apprécie incroyablement cette unique opportunité. Par la base je veux dire qu'elle me montre même sa méthode pour faire du riz! Elle me montre aussi comment mariner du gingembre et du daikon, ce genre de gros radis blanc très bon marché dont je n'avais aucune idée quoi faire avec.

Je vous donne le menu, pour que vous saliviez avec moi;
-Riz au Gingembre et Shiso
-Soupe légère avec crevettes emballées en papier de feuille de Tofu
-Shira Ae (Salade d'Épinard avec Sauce au Tofu et Sésame)

Peut-être que certains d'entres-vous feront bjeurk! pas du Tofu, mais il est totallement clair que je n'ai jamais gouté un aussi bon plat à base de Tofu. Le Shira Ae est en fait une sorte de sauce oû le Tofu sert de base, il est réduit en purée avec de la pâte de sésame. Le bouillon quand à lui est la base de tout les bouillons japonais, il peut servir à faire de la Miso ou du bouillon pour les nouilles Udon. Nous préparons le tout longuement, pendant qu'elle m'explique les variétés de légumes, condiments et autres aliments que nous utilisons. Le miso blanc de Kyoto est tellement doux et sucré que j'en mettrait sur mes toats!

Elle me pose des questions sur le Québec, et sur Monsieur Carnaval, dont elle me demande le nom. Je lui dis que les ados aiment sacrer une volée à ce Mr.Carnaval. Les japonais ont largement visités la ville de Québec, mais jamais Montréal, semble-t'il. Nous cuisinons et discutons longuement. Elle me complimente sur mon savoir et mon adresse en cuisine. Je suis aux anges. Dans cette belle maison, à apprendre directement de la source. Nous terminons, et donc à table!

Nous nous installons, après avoir photographié nos plats. Kyoto à la réputation d'avoir une cuisine raffinée et délicate, que certains japonais (et les américains) trouvent un peu fade, paraît-il. Moi je trouve ca d'un raffinement et d'une subtilité extrême. La soupe est servie dans un bol couvert mais ce n'est pas pour garder la chaleur, qu'elle m'explique, mais pour préserver l'effet de "suimono", pour piquer et éveiller le sens de l'odorat. Elle m'explique ce genre de choses en me servant de l'umeshu, sorte de liqueur de prune, et plus tard du thé vert, le meilleur que j'ai jamais bu en passant. Elle me traite comme un chef invité, je me sens la tête grosse comme le monde, c'est ca le secret de l'hospitalité japonaise, l'un d'eux tout de moins...

Nous nous quittons en promettant de nous revoir, j'apprendrais à faire les sushis correctement la prochaine fois, à suivre passionément.




Kyoto-Ryori cooking lesson

On wednesday I show up near the house of Ms. Emi Hirayama, for a private lesson in Japanese cooking, centered on Kyoto-Ryori, the bouddhist inspired vegetarian inclined, Kyoto cuisine. We first go shopping and Ms. Emi explains the difference between Kyoto and Tokyo cooking and the local varieties of vegetables that Kyoto is so proud of.

At her (very nice) house, I meet her family, and we set up to preparing three vegetarian dishes(with fish, so it's not strictly so). Really basic stuff, she even shows me the japanese way to make rice, gives you an idea. I also learn how to pickle ginger and daikon. The delicate cuisine of Kyoto is largely inspired from Shoujo-Ryori, or Zen cooking, it's high-class stuff, believe me!

The menu:
-Rice with ginger and shouso (mint-like herb)
-Clear soup with Prawns wrapped in soymilk-skin leaves
-Shira Ae (Spinach served with a tofu and white miso and sesame dressing)

Does it make you hungry! Soymilk-skin leaves are the highest source of protein known to man, and it's delicious in the light broth, which is made from Kombu (an Algae) and Bonito, punched up with some Mirin, Sake and Soushu (soysauce). Like Keanu Reeves in the Matrix I can now say ; "I know broth". Broth is my kung-fu! The Shira Ae is out of this world, Kyoto white Miso is so sweet and delicate I would spread it on toast! I promise to make you some, if you're very nice.

All afternoon we cook slowly, I learn tons. I feel like some Jamie Oliver, young chef-at-large. She serves me a few varieties of teas, and when we set down to the table, she serves me "Umeshu", japanese plum liqueur. Another interesting japanese experience, as for the first time, I get a real taste of Nipponese hospitality. The food is insanely good, very delicate and refined. Apparently Tokyoites (and Americans) find the stuff on the bland side but not me, I love it! We eat, have some dessert where she shows me the basics of tea ceremony, and say goodbye, promising to meet again, when she will show me how to properly prepare Sushi. To be continued, passionately yours...

Nara

Lundi matin, je saute sur mon vélo et je me dirige vers Kyoto Station pour prendre le train Kintetsu, direction la ville de Nara. En attendant la verte au coin de la rue Kawaramachi, un policier débarque de sa voiture blache et noire, contourne cinq autres japonais attendant en vélo, j'ai un mauvais doute, confirmé quand il s'arrête vers moi et me dis sumimasen, ?%&*(!#$%?&(!. en regardant mon vélo.

Euh... de répondre. (En fait, je voyais bien la gaffe venir). Je pointe vers mon numéro d'enregistrement. Il sourit et répond; %?&*!#$%!&*%, namae desu ka? Ma-ruku, je réponds. Il appelle la centrale, pendant que je fouille dans mon portefeuille et par chance trouve mon enregistrement pour ladite bécane. Je lui montre, il sourit encore, replie mon papier et me souhaite une bonne journée (je crois). Ouf! Heureusement que je l'avais ce papier-là, le temps fou que j'aurais perdu sinon. Au moins il semblait très poli, sans cette fausse gentillesse condescendance dons les policiers montréalais me font régulièrement preuve. Je me suis quand même senti un peu "profilé", on vérifie les gaijin à vélo dans cette ville. Je me dépêche de partir, peut-être que Kyoto tente de me retenir comme toutes les grandes villes font lorsqu'on veut les quitter...

Dans le train c'est au tour du contrôlleur de venir à ma rencontre. Vraiment pas ma chance avec les autorités cette journée-là... Ah, je suis rentré dans le mauvais train et je suis en première classe-express ? Désolé, il y aura des frais...500 yen ? d'accord pas de problème ... Bon coup finalement, puisque cet express arrive une heure plus tôt que prévu à Nara. Les autorités Nippones... y'a rien là finalement!

À Nara je m'oriente et me dirige vers son immense parc, attraction centrale ou je passe la journée avant de voir l'Omizutori, la surprise mentionnée dans la rubrique précédente. Une dame dans le train m'a conseillé de me présenter tôt au temple en question, mais il me reste des heures encore et je déambule dans le parc.


Pagode à quatre étages de Kofuku-Ji

À Kofuku-Ji, je réalise un dessin exceptionnel lorsque les moines me permettent l'entrée dans l'un des autels destinés à l'offrande et la prière. Qui plus est, lorsque l'un d'eux s'asseoit pour réciter un Sutra, je le dessine lui aussi, ce qui ne le dérange pas, au contraire il est très encourageant. Je reste le plus longtemps dans ce lieu magique, jusqu'à ce que mes pauvres petits pieds gelés crient "assez!" Ici on se déchausse toujours, bien sur, même en hiver. Je vais encrer et vous montrer le résultat bientôt.


Shika (chevreuil) dans une allée de lanterne vers le Sanctuaire de Kasuga

Le parc de Nara est un immense sanctuaire pour des centaines de chevreuils, messagers des Dieux dans la culture spirituelle Japonaise, toute confession confondue. Paraît qu'en été ca sent le p'tit chevreuil pas mal fort à Nara... Ils sont très mignons, et surtout très habitués à la présence humaine, et gras de toute la nourriture qui leur est offerte par les touristes. Ils sont aussi acharnés que des pigeons quand ils ont faim d'ailleurs, c'est rigolo de voir les filles et les enfants tenter de fuir un daim trop persistant!


Vue de "l'intérieur" de Kasuga

Kasuga est le Sanctuaire Shinto le plus photographié et utilisé dans les films, mais moi je suis surtout impressionné par les allées de lanternes et les cèdres anciens qui bordent son approche. Dans le sanctuaire, il y a une genre de convention semble-t'il, mais je ne trouve pas personne ne pouvant m'expliquer ce qui se passe. La graduation des jeunes, la retraite d'un ancien, l'anniversaire des lieux...Mystère. J'abandonne pour me diriger vers l'aussi impressionant Todai-Ji, ce parc est défnitivement un incontournable de la région du Kansai (Kyoto-Osaka-Nara-Kobe).


Votre aventurier devant la porte de Todai-Ji, c'est grand, non?

Il y a deux divinités mineures qui gardent chaque côté du passage gigantesque. Regardez le groupe d'étudiants en noir sous la porte pour vous faire une l'idée de l'échelle. Des portes de ce genre ont historiquement servi de refuge pour des hors-la-loi célèbres fuyant les autorités.


Le grand Daibutsuden (cathédrale bouddhiste) de Todai-Ji

Ce bâtiment, déclaré patrimoine mondial par l'UNESCO, est la plus grande structure en bois au monde, mesurant près de 50m en hauteur! Plus du double de la porte photographiée plus haut, elle même aux proportions démesurées à 19m. Le tout sans l'ombre d'un seul clou. C'est irréel je n'arrive presque pas à croire ce que je vois. Il abrite le plus grand Bouddha du Japon, Vairocana, bâti lors de la période Nara, vers 752, qui nécéssita des centaines de tonnes de bronze, de mercure et d'huile végétale pour sa construction. Sa tête s'effondra à plusieurs reprises lors de tremblements de terre mais le reste demeure généralement inchangé depuis.


Le grand Bouddha Vairocona

Devant Vairocona, je me sens si étrange... si affecté... ému aux larmes sans trop savoir pourquoi, je contemple et je lis la description de ce qui est décrit sur les gigantesques pétales de lotus. Je ne peux écrire davantage sur ce sujet mystique. Il y a beaucoup à voir dans ce lieux, Vairocona est entouré de deux immenses Bosatsu (Bodhisattva en Indien, êtres ayant reçu l'illumination) et courronné de douze autres Bosatsu, le tout en or.


Tamonten, divinité mineure, tient la garde avec son partenaire Koumokuten, derrière le grand Bouddha. Remarquez la pagode qu'il tient dans sa main, symbolisant sa puissance.

Dans Todai-ji je réalise quelques dessins, mais pas le grand Bouddha, je n'ai pas le temps et sa présence est bien trop imposante. Je réalise des esquisses du pot de lotus que vous voyez à la gauche de Vairocona et un tambour orné de lotus, de feu et d'eau. Très à propos, puisque l'Omizutori, object principal de ma visite, est un rituel de purification bouddhiste (le lotus) par le feu et l'eau. Je vous raconte.

L'Omizutori est un rituel ancien de purification ou pendant 13 jours lors de Février (dans le callendrier lunaire, nous sommes maintenat en Mars bien sur, je suis pas si perdu que ca!) les moines montent la garde et puisent l'eau du lac sacré et la mélangent à l'eau puisée lors des années précédentes. Ce rituel annuel est répété sans interruption depuis maintenant 1269 ans. Pendant quelques soirs dont ce soir, une vigile de 10 torches est respectée et le feu symbolise la purifications des maux du mondes, en honneur de Kannon, la déesse de la miséricorde.
J'arrive donc à l'enceinte de Nigatsu-Do, autre temple, voisin de Todai-Ji, vers cinq heures. C'est déjà plein de gens. Mais la vue semble bonne. Dans mon guide il y a une image oû le temple entier semble illuminé par le feu, prometteur. Il fait un froid de canard et j'entrevois l'attente de deux heures et demie avec appréhension. Je me mets à discuter avec un homme agé qui était un ingénieur nucléaire, maintenant retraité. Il m'explique un peu ce dont il s'agit et semble intrigué par mon niveau de connaissance de la culture nipponne. Toujours aussi flatteur... Merde qu'on se les gèle. Je me rends compte que je suis exactement dans la moyenne de taille comparé aux gens autour et je me fond dans cette masse immense. Ca change de pas être le petit, pour une fois.

Sept heures trente approche, les lumières s'éteignent. Un murmure court parmis la foule, depuis un momentdéjà une odeur de bois brulé nous assaillit. Soudain nous apercevons une torche plus petite, que mon interlocuteur m'avait signifié annonciatrice du rituel. Trois fois des petites torches puis les douze grosses. Mais là je dois m'avouer finalement un peu déçu. La maudite photo du guide était prise en "time-lapse" et il n'e s'agit pas d'une impressionante démonstration pyrotechnique comme je croyais mais de quelques moines agitant des grosses torches et les promenant comme des marionnettes. C'est beau mais je m'attendais à plus.


Torche agitée sur le balcon de Nigetsu-Do


Qui plus est, après seulement deux torches et dix minutes, nous devont quitter les lieux! En effet, la prochaine batch de Japonais suit derrière et nous devons céder la place. Heureusement que j'avais été averti par mon ingénieur nucléaire (ca sonne bien cette tournure "MON ingénieur nucléaire". à bord de MON astrobase5...). Sinon j'aurais été en furie. Bah! J'imagine que c'est l'attente qui vaut le coup, l'anticipation, le parcours... Je traverse le parc en noirceur, je nourris un dernier chevreuil du restant de mes biscuits fourré à la pâte de fêves sucrée, et je retourne, sans prendre l'express première classe cette fois-ci, et environ deux heures de train et de vélo plus tard, j'arrive chez-nous dans mon Yoshida bien-aimé. Belle journée, quelque peu anticlimatique vers la fin, mais quelle belle visite en général, Todai-Ji et les chevreuils.







Eigo Onegai-Shimasu (in English please!)

Monday morning I've decided to check out Nara, so I hop on my mama-bike, and head towards Kyoto station. On the way, I go through my first japanese police control. Yipee! I had a bad feeling when I saw the guy head straight for me ignoring all the other (japanese) cyclists. He starts to ask my name and when I point to my bike's registration sticker he calls up central. I'm in luck because I have my registration paper, which the bikesalesperson wisely told to keep on myself. One lok at the paper and he smiles, apologizes and waves me on my way. At least they are nice about it here, unlike in my hometown of Montreal, where they positively reek of condescension. But I still feel racially profiled and quickly head out of town!

On the train I'm controlled again, this time it's my fault however, I hopped onto the first class express by mistake, so the guy presses a few buttons on his portable thingie and charges me 500yen(5$). Turns out to be a good thing because I arrive an hour earlier in Nara, with more visiting time.

Nara park is a big complex of temples and sanctuaries, and is also home to hundreds of deer, messenger of the gods in Nipponese spirituality. Apparently in summer these messengers really smell up the place but it's still so cold now it's ok. I draw a few, and also do an exceptional rendering of a chanting monk under under an ornate lamp, he obligingly let me into his shrine and signified that me staying there all day to sketch was completely fine by him. After a while however my cold feet prtest too loudly so I have to leave. I visit more shrines, take a few pictures, eat up some of the stall food. And make my way to Todai-Ji.

Todai-Ji is a huge, and I mean HUGE temple, declared world heritage site by UNESCO, and the largest wooden structure in the world. In the pictures, I'm standing in front of the gate leading into it, this one measures 19m and you can check the scale by looking at the group of students dressed in black standing under it. The Daibutsuden (the temple itself) is gigantic at 50m in height, it's unreal how big it is, it's just about the same as Notre-Dame cathedral in Paris. And to think that this structure doesn't have a single nail driven into it...

When I step inside I must confess a very peculiar feeling takes me over and I am overwhelmed by emotions. Tears well up in my eyes as I contemplate the largest Buddha statue in all of Japan. It's all very beautiful and mystical again, I stand in the middle of all these buddhists, not one of them, but sharing an intense experience with them. I sketch some more, and move on to Nigetsu-Do, for my reason in visiting Nara is Omizutori, an ancient ritual of purification by fire and water, in honour of Kannon, goddess of mercy, performed annually without fail for 1269 years now.

After getting at Nigetsu-Do, I wait for two and a half hours in the middle of thousands of japanese. Hey I'm really of average height in here! It's nice for a change not being "the short guy" like in america. I chat it up with a retired man who used to be, get this, a nuclear engineer, only in Japan...

Our balls are solidly frozen when the lights go down and a lone torchbearer announces the start of the ritual. Three times, monks bear smaller torches up and down the stairs to the Temple balcony. Afterwards one huge torch is carried up the stairs and waved around for a long time on the balcony, followed by... another identical torch. That's it? I don't get it... After ten minutes and only two out of the twelve torches we have to make our way to liberate the space for the next thousand of people behind us. From my guidebook and the "spectacular" reviews online, I was expecting some great pyrotechnics show, turns out it's all time-lapse photography on the pictures I've seen. Thankfully my nuclear engineer (don't you just love that phrase "my nuclear engineer", on my astrobase5...) had warned me we would only be allowed to stay a short while or I would have been frothing at the mouth!

Guess we have more maple to burn back home because I've seen much bigger bonfires than here. Oh well, I make my way home through the darkened park, feeding a lone elk my last sweetbean-filled cookie (she likes) and two hours or so of train and bike riding I'm back in my sweet home of Yoshida. But still, two hours and half of freezing my gaijin ass for ten minutes of a guy waving a burning stick around seems a little much... I guess the waiting, the expectation, the journey is what mattered. After all, a rather anticlimactic finish to a great afternoon however... Later my friends...

Sunday, March 11, 2007

Dimanche à Nijo


Entrée du Palais Ninomaru, à l'intérieur de l'enceinte du Château Nijo

Dimanche matin, il fait plus froid que jamais ici, le microclimat de Kyoto est l'un des plus méchant du Japon parait-il, froid et humide l'hiver, chaud et humide l'été. Je décide de visiter Nijo, me disant que je pourrai sketcher à l'intérieur. Erreur, il ya des panneaux interdisant le sketching et la prise de photo, et des dames à l'air bête patrouillent partout, je comprends toujours pas pourquoi le sketching est interdit, pour faciliter la circulation et faire plus de recettes avec les entrées ? C'est pourtant la saison morte. Le concierge semble me comprendre quand je dis "pourquoi", il rit avec sympathie.


Détail du toit de Ninomaru


Frise au thème aviaire toujours à l'entrée du palais Ninomaru

La visite est superbe, c'est le palais le plus sobre qu'il m'a été donné de visiter. Tout est de bon goût ici. En comparaison, Versaille semble si tapageuse de Kitsch. Les peintures ornementales, sur papier avec pigment composé de minéraux colorées dans de la colle, et de l'or, sont à couper le souffle. No sketcho, no sketcho. Ce palais était la résidence secondaire du Shogun (général au pouvoir supplantant souvent l'empereur d'alors), dont le pouvoir était centré alors à Edo (Tokyo). Les explications sont bonnes et une superbe reconstitution d'une audience donnée par l'un de ces Shogun , avec mannequins portant kimonos hallucinants est extrêmement informative.


Prunier devant fortifications de Nijo

Le plancher-rossignol est vraiment drôle. Il s'agissait d'une mesure de sécurité contre les tentatives d'assassinat, un plancher tout autour des pièces intérieures du palais, qui émet invariablement un son d'oiseau peu importe oû on marche. Le son est très distinct du bois qui grince, imaginez des dizaines de Japonais en même temps... Tout autour des jardins sublimes, mais l'hiver m'empêche de le voir dans toute sa splendeur.

J'apprends même un nouveau mot japonais "yuki" qui veut dire neige. Il se met à neiger! Même ici ? On n'y échape donc jamais ? C'est à ce moment curieux ou la neige et le soleil semblent se mêler, que mon Québécois intérieur ressort. Je me regaillardis avec ce froid, mon mal de tête prends un break, et j'observe les japonais se sauvant de la tempête avec un regard amusé. Fin de l'épisode Nijo.

En soirée je retourne à l'On-sen (bain public), et je ne suis pas sur qu'ils vont me laisser entrer, en me rapellant l'air bête de la derniêre fois, peut-être que mes tattouages ? Sinon je devrai fréquenter les mêmes lieux que les Yakusas, je me demande quel accueil ILS me réserveraient... Mais non, mes Yen sont encore bon ici, et je rentre relaxer dans les mutliples bains (celui du fond est différent à chacque soirée, cette fois-ci il est plein d'eau salée et odorifiante). Demain matin je pars pour Nara, j'aurai une belle surprise pour vous j'espère, fidèles lecteurs.


Cèdres sur les fortifications de Nijo




I see Englishmen in the corner

Sunday went to Nijo castle. It was so cold, I felt like drawing inside, wrong idea apparently as inside the palace of Ninomaru it's full of "No pictures, no sketching" signs. No sketching ? Why!!?! These greedy japanese want to keep a close lid on the art inside I'm sure, which is absolutely sublime, by the way. This palace is incredibly sobre, but still feels rich, especially because of the paintings, made with minerals ground in glue, and gold leaf over paper. There is also a reconstitution of the Shogun's audience, with mannequins wearing insane gorgeous kimonos protraying all the protagonists (Tokugawa Shogun, page, court official, ministers and a gathering of Daemyo, feudal lords).

The Uguisi-Bari, or nightingale floor, was a security feature (against Ninjas!) placed along all corridors. It's a specially designed floor that squeaks like a nightingale when stepped upon, as a precaution against sneaky assassins. I try many times to walk across it without sound, to no avail. It squeaks exactly like birds, not creaking like wood. Tens of Japanese walking over it makes tons of chirping! The garden inside the fort is very nice, but winter is surely not the best time to appreciate it, however when a sudden snow storm appears (that's right! a snow storm, ain't no escaping winter anywhere), it brings out my inner Québécois, and I look on, amused, as the japanese rush for shelter, not feeling the cold, but enjoying the spectacle of the storm and the cedar trees nbending in the wind. I'm the Québécois shogun of this place!

Thursday, March 8, 2007

Shinto, Kendo, Shashudo

Cette semaine, pas trop visité, juste un peu pour continuer à dessiner mais il fait encore trop froid pour que ce soit vraiment agréable de flâner. J'en profite pour m'orienter, prendre des cours et lorgner du côté poste d'enseignement.


Prunier en fleurs, sanctuaire Shinto Otoyo


Canal longeant l'Allée des philosophes, chemin déambulatoire rejoignant plusieurs temples et sanctuaires. Tous les arbres sans feuilles que vous voyez sont des cerisiers, ils commencent à bourgeonner. Imaginez tout ca en rose...


Kitsune vu de nuit

Le soir de cette photo, je me dirige vers un dojo ancien pour voir une scéance de Kendo. J'attends toujours des nouvelles de mon contact pour un autre dojo, celui-ci n'acceptant que les maîtres. En arrivant je demande au mec à l'entrée par ou passer pour aller voir le Kendo. Il me regarde drôlement et me fairt ensuite un "X" des deux mains, signe japonais pour non ou ne passez pas. Je suis confus, mais je décide de passer par la porte de côté. Très bonne idée finalement. Je trouve une entrée ouverte à l'arrière et un des vieux maîtres me laisse entrer. Il me fait signe vers un des tatamis de côté en disant "Douzo (S'il vous plait). C'est un peu ca le Japon, d'un côté il dit toujours non de l'autre oui.

L'un d'eux se dirige vers moi en me tendant quelque chose -"Presento", dit-il. C'est des petits sac chauffants pour les pieds, ils les garderont au chaud toute la nuit ensuite d'ailleurs. Je me sens bien accueilli, moi qui suis l'unique spectateur du dojo. Après les saluts protocolaires la joute commence! Et moi devinez ? Eh oui je dessine. J'ai fait environ une dizaine d'images, très bon exercice de tenter de capturer un mouvement aussi dynamique et rapide avec mes crayons et marqueurs. Le marqueur est plus efficace finalement. Il glisse plus vite sur la feuille. Je vous dis pas l'effet que trente samurai criant et attaquant dans un chaos apparent, mais probablement très controllé, me fait. Je n'ose pas prendre de photos par contre, je ne veux pas pousser ma chance et le fait de dessiner cette ambiance intense et martiale semble m'attirer un peu de respect. Kiai!


Parc Yakusa, sous la pluie

Ce parc est l'un des plus populaires de Kyoto, j'y retournerai souvent je crois, il faut que je trouve le boudha de 24m qui s'y trouve! Et c'est un des pricipaux spots à cerisiers. J'y ai dessiné un très beau héron avant que la pluie et le frois m'obligent à arrêter. Incorrigible, j'ai acheté une autre amulette, pour la chance en amour cette fois-ci...


Scènes quotidiennes

Quelques-un d'etres vous avez manifesté de l'intérêt pour voir un peu cmment mon quotidien se déroulait. La vie ici n'est pas vraimenty différente de par chez-nous, à part le language martien on se croirait en occident, jusqu'à ce qu'on tombe sur des pratiques ancestrales. Ici c'est toujours le mélange des genres, sans trop se soucier de ce qui se passe à côté, sorte de mécanisme de survie à la proximité extrême. Comme par exemple, dans un centre d'achat (immense d'ailleurs) on peut trouver (fait vérifié) un petit sanctuaire ou il y a un marriage traditionnel. Le son des tambours et chants liturgiques se mélange à celui plus clinquant des pachinkos (sorte de mini-casino ou les japonais vident leur yen dans des machines à billes), le tout bien entouré de cette Muzak qu'on entends dans les centres commerciaux et les ascenceurs.


Et oui vous avez bien lus, la cantaloupe se détaille à 30$ pièce!

La visite à l'épicerie est toujours très amusante, mis à part que je ne sais pas toujours ce que j'achète et qu'il m'est arrivé des surprises pas toujours délicieuses... Je mange du poisson tous les jours, il est si abordable ici, bien qu'il peut aussi être très cher, mais c'est pour la qualité. Vers l'heure du souper, les prix sont coupés. J'achète souvent des morceaux à sushi "défraichis" à rabais, que je fait griller à la poêle, trop bon! Les légumes sont très chers par contre, sauf la verdure asiatique et les champignons. Shiitake frais et champignon café (nos champignons cheaps) sont le même prix. Ah ouais! Les fruits sont absolument hors de prix. 4$ pour 5 oranges, 6$ pour une mangue et regardez le prix de cette cantaloupe à environ 30$!!! Je sais pas si y en vendent ou s'ils les ont plastifiés... En avant des épiceries il y a aussi des vendeurs itinérants et là les légumes sont plus abordables... Très friands de culture française, ils ont aussi de l'excellente baguette, mais c'estr difficile de trouvez du blé entier. J'ai du réserver une journée à l'avance. Pour la viande je sais pas, j'en achète jamais, le poisson est trop délicieux, mais elle semble d'excelente qualité.

Voyez aussi les photos des alentours de mon appartement. Je suis à l'intérieur des limites du sanctuaire Shinto Yoshida, et je passe dessous la Torii tous les jours. J'ai aussi débuté l'étude de la calligraphie ce matin, le petit gars avec toutes les madames japonaises, très drôle toujours, et elles sont bien attentionnées. La semaine prochaine ils m'ont invité à un cours de cuisine, j'ai bien le gout d'apprendre davantage la cuisine japonaise. Je vous en reparle.


Vue de mon balcon. Devant les montagnes se trouve l'un des campus de l'Université de Kyoto, très prestigieuse.



Vue à la gauche de mon entrée, sur un autel de prière, dans le parc de Yoshida


Mon parking à vélo, devant la Torii (porte) orange



English quarantine

Not too much to write about this week, it was so cold I actually did house-stuff and looking out for job opportunities. I did go t a Kendo dojo however, even though the guy at the entrance said I couldn't. The masters inside welcomed me and even offered some heating pads for my feet, kept 'em warm all night those. It was an intense experience, again, drawing the stuff. The martial ambiance was pushing me along, and trying to capture such dynamic movement was a worthy exercise, that I intend to repeat. I was the only spectator, so I didn't dare to take pictures, they all had sticks after all.

Check out the price of a cantalope melon, the equivalent of 30$!!! Fruit is out of this world here, but the rest is relatively affordable and fish is really cheap compared to Montreal, I'm eating some every day, makes you smart apparently right ?

The pictures just above are of views arund my house, which is right within the limits of a Shinto shrine. Today I took my first calligrapy lesson, it was funny to be among all the older japanese ladies, who were all smiles and attention. I wish the young ones were the same... Next week I'll have some coool stuff to shw I think ( a surprise ). I'm also taking some japanese cooking classes, looking forward to those. Have a nice one, people.

Monday, March 5, 2007

Rock and roll -- Osaka

Samedi je vais rencontrer mon nouvel ami japonais Fujita, celui qui m'avait invité au spectacle au Saiin Uurara (Ohh La La!). À première vue, le spot ressemble à un squat mais il ya beaucoup trop de vélo devant pour ça. En demandant je finis par comprendre qu'il s'agit plutôt des résidences étudiantes de l'Université de Kyoto. On se lâche lousse au Japon pendant ses études à en juger par l'état des lieux...



Fujiita dans sa persnnalité de scène, le Bizzarre Blues, tout vêtu et maquillé de noir



Osaka


Groupe rock au parc du Château d'Osaka


Arrivé à Osaka, pour rencontrer Charles-Éric, un ami d'Élisabeth établi au Japon depuis 6 ans. Je débarque à la station de métro, toujours démesurément immense, c'est comme être sur Mars dans le métro. Heureusement, je suis bien adapté pour la vie sur Mars et je m'oriente pas trop pire. Faut quand même que je demande mon chemin souvent, on se sent con régulièrement au Japon mais je commence à m'habituer.

Je vais d'abord m'informer au théatre national Bunraku, et je prends l'horraire pour Avril, début des représentations. Le Bunraku est une forme traditionnelle de spectacle de marionnette qui semble totallement sublime et bien sûr trop belle. C'est un peu cher à 58$, mais j'ai trop envie de voir. À suivre.

Ensuite je débarque au Château-fort d'Osaka. Dimanche et le parc autour du château est bondé de gens. Ce qui est vraiment drôle ce sont les dizaines de groupes de musique et autres amuseurs publics en tout genre qui créent une intense cacophonie en jouant tous en même temps ! Même le bruit des générateurs pour tous ces amplis est assourdissant. C'est plus réveillé qu'au Tam-tam du Dimanche montréalais je vous dis pas... Je fais le tour et visite aussi le château, mais je n'ai pas le temps (ni le goût de dépenser) pour voir l'intérieur.


L'imposant Château d'Osaka

Même avec tout le monde autour et l'attirail moderne, par bout je me sens dans un Château médiéval et je cherche en vain mon espadon, bouclier et épée. Ah oui, on est dans le "vrai" monde, j'arrive pas toujours a y croire de toute façon. Il y aussi des moines boudhistes qui quémandent leur nourriture (ils n'ont le droit de ne manger que par la charité d'autrui), et beaucoup de femmes en kimono élégants.


Village de fortune au parc d'Osaka

En quittant le parc je tombe sur la partie "drop-out" (j'hésite à dire sans abri puisqu'ils en ont des abris justement) du parc. À Ueno, Tokyo, j'avais aussi vu quelque chose de tel, il semble toléré pour les gens de vivre dans des abris de fortune dans un coin des gros parcs. De véritable ville de tentes érigées par endroit, mais je n'irais jamais voir de quoi il s'agit de plus près, je suis un riche Gaijin après tout et mon instinct de survie est encore bien plus fort que mon instinct de mère Thérésa. Mais j'apprécie le fait qu'il soit autorisé pour les gens d'habiter un coin du parc. Il faudrait une ouverture de ce genre à Montréal je crois.

Juste à côté, des jeunes filles jouent de percussions traditionnelles et de cet immense tambour qu'on frappe avec deux bâtons d'ont j'oublie le nom. Elles sont vraiment bonnes et le beat toujours en crescendo me monte à la tête. Je part à reculons, c'est trop intéressant mais je suis presqu'en retard pour mon rendez-vous québécois.


Sculpture à l'expo de Charles-Éric

Je rencontre Charles-Éric, qui vit à Osaka depuis des années et qui y enseigne l'anglais, pour subvenir à ses besoins d'artiste. L'expo est belle, son installation-vidéo aussi, la danseuse a de belles jambes et tut est bien fait. J'accroche aussi beaucou psur les sculpture d'une autre artiste, des petits lutins, pris aux fait de mauvais coup comme celui-ci qui coupe le fil d'une chaufrette, c'est drôle et très "Kawai" (cute).


Trio de québécois à Osaka

Lors de cette magnifique soirée je fais aussi connaissance avec Yannick et son épouse Noriko, et nous allons tous souper dans un resto-bar qu'ils affectionnent (avec raison) "Absinthe". La bouffe est bonne, la compagnie excellente, et je me sens vraiment superstar quand Dimitri, le tenancier d'Absinthe me donne une passe pour un club techno de Kyoto... Faut que j'y retourne. Pratiquer mes techniques de cruise nippone, qui laissent encore à désirer, y serait tout indiqué.

Petit lundi de pluie bien correct, je fais plein de choses dans la maison et je termine d'encrer un excellent dessin. Je dessine vraiment bien ici, il doit y avoir de quoi dans l'eau u le sushi. C'est le sushi. Y a surement quelque chose. Je vous montre bientôt, j'ai trouvé un scanner pas cher chez des hippies (tellement hippy, on aurait dis un gnome avec des dreads). Ici même les hippies granolas ont des cellulaires, tout le monde est techno comme on s'imagine au Japon. À plusses.




Anglo corner

Saturday I go to a concert, invited by my friend Fujiita, the "Bizzare Bluesman" (Vizzare Vrues), and where I go, I'm convinced is a squat of some sort, but turns out is Kyoto University dorm, these people really live out their university life, last time of freedom before putting on a suit and joining the daily grind, it's either that or drop-out of society, ain't no such thing as a middle ground over here. That's what you see on the first pictures, the dorm and Fujitaa performing all dressed and covered in black paint. He's as nuts on stage as he is shy afterwards. And he's surely the tallest boy in all of Asia to boot. Fun times... I get too drunk off of Shoju (strong-ass Saké) and skip out on going out dancing afterwards. Turns out for the best, because I get a free pass for the very same place the next day!

Sunday in Osaka is great and warm (enjoy the snow however, friends. I love a good snowstorm myself but I'm enjoying putting on sunblock here just the same). In Osaka Castle park, there are all these bands trying to outloud one another, it's cacophonous (is that even a word? bah, who cares...) and way more intense than the sleepy tam-tams back home... Osaka Castle itself is very impressive, especially the great moat and fortifications around it. I feel all tingly and medieval-like, can't find my greatsword anywhere however.

In the evening I meet up with Charles-Éric and Yannick, two nippon-adapted Québécois living in Kyoto. Charles-Éric is a videographer and he takes us to his exhibit, real nice stuff, I especially enjoy some of the sculptures, little pixies doing pixie stuff but with a funny guilty look on their faces, as if you had just caught them in the act. Kawai (cute)... We end up in a restaurant they like to hang around in (with good reason, nice spot guys), "Absinthe". The food is great, the company awesome. Yannick's wife Noriko says she might even hook me up for some free Kendo classes, all right! I want to beat up some Japs at their own samurai game. Apparently it's a real painful sport but I'm game. Yosh! I like pain anyway, if these fuckers hand me a sword they'll sure hear me roar... And when Dimitri the owner of the place hands me a free pass for a Techno-House nightclub in Kyoto, well that does it, I'm a superstar now! Sure feel like one, but I almost pass out in the train back I'm so exhausted sometimes. Well, goodnite supertar...

Monday morning it's gray but warm, looks like some spring rain, I don't mind it too much I do my stuff around the house, sweep up my room (I have to, I'm allergic to dust and sleeping on the FLOOR) and ink some art. I'll show you some stuff soon, I got a scanner from these hippies, Eric the guy looked like a gnome with dreads. Nice people though... hippies with tech that is funny, they even have cellphones. Everybody does here, I'm the only one I've seen not to have one. Write you sooon.

Friday, March 2, 2007

Fin de la première semaine- Kyoto

Don't forget to read the engrish berow

Ryoan-Ji (enfin!!!)

Escalier de pierre dans le complexe de Ryoan-Ji, Kyoto


Jeudi matin, je me dirige avec Robbie, le coloc, vers le temple Zen Ryoan-ji, réputé être la quintessence de l'expression minimaliste Japonaise. Après longtemps cherché nous arrivons. À l'entrée on nous sert un genre de thé aux algues salé, vraiment particulier. Moi j'aime mais Robbie a de la difficulté avec. Je suis excité, parce que Ryoan-Ji est l'un des spots que je voulais absolument visiter, tout en haut de ma liste depuis mes cours de design à Concordia.

Portes coulissantes à l'intérieur du Temple

Nous payons nos 500yen et entrons. Et je ne suis pas déçu, le jardin intérieur est à couper le souffle de minimalisme Zen parfait. À côté de ce jardin, Ginkaku-Ji autre temple Zen semble presque "Kitsh". Pas d'arbres, pas de gazon, que du sable et des pierres. Il n'est pas si grand que ca finalement. Je m'assied et dessine. Les interprétations sont multiples, comme pour toute oeuvre abstraite et c'est encore une fois l'une des plus réussie sur la planète. Je n'ai pas de photos, je vous montrerai le dessin plus tard, et je vous explique pourquoi;

Je passe quelques heures ainsi à dessiner. J'ai presque terminé un excellent sketch quand une vielle dame accompagnant trois hommes en vestons (des journalistes japonais je crois) vient me voir et m'informe que je n'ai pas le droit de dessiner ("no sketcho"). Je ne comprends pas bien puisqu'on peut prendre des photos avec flash, et je crois qu'il est milles fois plus respectueux de prendre le temps de dessiner cette scène. Elle me réponds alors que c'est parce que j'occupe l'espace trop longtemps pour les autres visiteurs. Pourtant le mec à ma gauche se fait bronzer depuis des heures et lui pas de problème?

Là je saute les gonds. Je lui crie mes tabarnac et câlisses et je SAUTE dans le jardin de sable, détruisant instantanément une oeuvre millénaire de mes salles pattes de Gaijin. Elle piasse en japonais inconpréhensible avant de s'évanouir! Les trois vestons essaient de me sortir de là, j'en assome un avec mon sketchbok et repousse les deux autres avec quelques passes savantes de mes crayons aiguisés... Ils se sauvent, je suis vaincqueur mais dois déguerpir quand la police se pointe. Après une poursuite effrenée dans les ruelles de Kyoto, ils m'attrapent et m'enferment dans leur minuscule Toyota, mais je suis bien trop fort pour ce petit tacot nippon de merde. Je détruis une fenêtre à gros coups de Doc's Martin et réussis ensuite à me cacher chez une Apprentie-Geisha à Gion. Elle me flatte les orteils avec de l'huile de thé vert. Fin.


La sortie de secours ou je me sauve



Mais non. Nous sortons du jardin. Je suis insulté mais je reste justement "Zen". Nous continuons la visite sans se soucier du signe qui réserve la visite autour du lac pour les pélerins. Je les emmerdes les pélerins. Il fait beau, le lac est sublime et nous rions comme de bons moines Zen. Personne ne nous déranges.


Lac intérieur de Ryoan-Ji



Ensuite nous allons manger des bonnes ramen, et j'apprends un nouveau mot, soit merci dans le dialecte local de Kyoto ("o okini", au lieu de "domo arigato"). Tous l'après-midi j'impressione les gens avec mon Ookini bien placé, c'est agréable.

Dans l'après-midi je suis seul et décide de continuer à dessiner dans le quartier;

Kitano Tenmangu


Cèdre et sa représentation sur lanterne


Kitano TenmanGu Jinja est un sanctuaire Shinto dédié à un ancien empreur déifié qui sert la cause de l'apprentissage et du savoir. Ah le Shinto... un accueil toujours plus invitant que chez les bouddistes, qui ont toujours plein d'interdits.


Ushi (vache ou taureau) servant Kitano, comme les Kitsune (renards) servent Inari


Regardez les yeux de cette vache sacrée! Le rouge est intense, j'en fait un bon dessin d'ailleurs et j'apprends à utiliser directement l'encre sans crayons préalable. Plus rapide. Ce sanctuaire est joli, avec sa devanture aux signes du zodiaque chinois. Étant moi-même né sous le signe du boeuf (d'eau), j'apprécie de les voir traités si bien... Les gens les payent et flattent l'animal de pierre ou de marbre à l'endroit ou ils sont affligés, pour ensuite se frotter le même endroit sur soi-même. Devinez ou je flatte la bête ?

Belle visite. Ce soir samedi c'est Mangetsu (pleine lune) et donc, je sors ! J'ai trouvé une boîte ou ils jouent du House (dans Gion le quartier Geisha en plus... oooouh) et je vais aller voir comment les japonais et japonaises se déhanchent...


Bientôt le temps des Sakura... ca sent bon un cerisier en fleurs



Engrish section

I finally went to Ryoan-Ji! Finally! It's a legendary Zen Garden that I had seen pictures of in my design classes, it's the quintessence of Zen minimalism. It was probably my number one spot on the list and now I've seen it. It was beautiful and mystical just like I wanted, and I sketched a real nice drawing that I'm finishing inking. Will show you soon. At the end of my sketching, an old lady guiding around 3 sararymen (damn suits) gave me a warning that I couldn't sketch in there. I was losing it. It's okay to take pictures with a flash, but not to respectfully sit in front of a ZEN GARDEN for hours and draw peacefully ? Apparently not, as she said I was taking up space for too long, never mind that homeboy next to me getting a tan was sitting just as long.

So I jumped in the sand garden and instantly destroyed years of refinement with my nasty Gaijin feet. But that's another story altogether, I wen't visiting the lake in the temple complex, beautiful. After some tasty ramen where I learned the local dialect for "thank you" (ookini) I went to a Shinto shrine dedicated to a Kami of learning, Kitano TenmanGu. Shinto is always nice to me, whereas Bukyo places are always more strict. Did some more drawings, including one of a sacred cow (ushi!) that people rub for health.

Today saturday and it's a full moon! I'm going to a house club in Gion (the Geisha corner, natch!)