Saturday, April 28, 2007

Kyoto - La dernière semaine


Vitrine futuriste devant un magasin (ou un Nightclub?) sur Kyamachi

Bientôt la fin de mon périple japonais j'ai fait quelques premières cette semaine, comme cette première fois sur un scooter ou ma première fois dans le pacifique. C'est aussi une semaine de dernières, comme hier ou c'était mon dernier souper-maison, mes derniers temples, mes derniers dessins...


Dinosaure à l'haleine fraiche, Eiga-mura


Eiga-mura, ou le musée du cinéma, que j'ai visité avec Charles-Éric, l'ami québécois, était plutôt décevant. Étant donné l'heure tardive de notre arrivée, il n'y avait plus beaucoup d'action dans ce décor de carton-pâte aux attractions factices. Mais bon, on a bien ri quand même, particulièrement de voir des geishas et samurai faire le ménage et passer l'aspirateur! Je n'ai pas de photos du dit samourai avec aspiratuer, puisqu'il a dégainé son sabre et posé lorsqu'il m'a vu le zieuter de mon objectif. c'était beaucoup plus drôle avec l'aspirateur!


Il y a tout de même encore des ninjas au Japon...


Façade Est du Sanjusangen-do

Ce temple abrite mille et une effigies de Kannon, cette belle déesse de la miséricorde aux milles bras et trente-trois incarnations. Il y avait aussi des statues d'une trentaine de divinités bouddhiques, dont Ashurah et les douzes généraux bouddhistes. Imaginez milles statues allignées en rang sur une centaine de mètres, ca vaut le coup d'oeil ! Bien protégé par ces milles Kannon et ses généraux, au milieu il y avait un immense Bouddha assi calmement (bien ŝur). Une moine me passe un bâton d'encens pour que je le place en offrande avant de fermer boutique, un geste touchant de simplicité.


Dernière excursion Japonaise - Péninsule d'Ise

Levé vers cinq heures trente je me dirige vers la station de Kyoto, pour prendre le train qui me conduira sur la péniinsule d'Ise, à l'extrémité est du Kansai, sur la rive de l'Océan Pacifique.


Attroupement d'écoliers en train

J'en ai pour trois heures de train, puisque j'ai économisé en choisissant le local, plus long. Je ne regrette pas cette décision, c'est incroyable de voir cette masse d'écolier et de courrir avec eux rattraper le prochain train lors des nombreux changements.


Entre deux villes au Japon

Le train local me permet aussi de voir les contrées nippones, le train haute-vitesse lui, emprunte un axe fortement urbanisé, et défile à trop vive allure pour bien admirer le paysage. Ici c'est le pied. Montagnes, collines, petits villages, rizières et routes de campagne, c'est beau et ca fait changement (et me donne hâte au Vietnam)... L'atmosphère ressentie est aussi plus détendue, le stress ambiant des japonais est un peu relâché hors des tentaculaires grands centres, dont Kyoto, bien que dans une moindre mesure, fait aussi partie. Enfin nous débarquons à Ise, mon coloc Robbie et moi, pour voir la première de nos deux destinations, soit le grand sanctuaire d'Ise.


Autel Kitsune, grand sanctuaire d'Ise

Ceux qui me suivent avec assiduité connaissent mon engouement face au charmes du renard Kitsune, une des figures traditionnelle du Shintoïsme. Par hasard nous tombons sur ce magnifique autel au nombre irréel de statuettes miniatures.


Statuettes Kitsune

Il est plutôt rare de rencontrer un sanctuaire dédié au Kitsune lui-même, celui-ci étant généralement placé en serviteur et gardien d'Inari, devant l'autel de cette divinité incarnant le riz et la prospérité. Mais ici c'est le renard lui-même qui est à l'honneur!


Singe déguisé en moine Shinto posant avec une touriste

Près du grand sanctuaire il y a un petit centre de magasins et restaurants destinés aux visiteurs. Dans une des petites rues nous appercevons cette malheureuse petite bête. Ce genre de coutume d'utiliser des animaux en tant qu'amuseurs publics a toujourds déplu à ma sensibilité québécoise nord-américaine. Mais le Japon c'est aussi l'Asie, où ce genre de pratique est assez courante.


Immense cèdre mature à Ise-Jingu

Le grand sanctuaire d'Ise, ou Ise-Jingu (a l'opposé de Jinja, suffixe courant de tous les autres lieux Shinto), est le centre spirituel du Japon primal. Je me devais de visiter ce lieux qui est un peu comme la mecque des japonais, là où ils doivent pélerinner une fois dans leur vie. Ce sanctuaire est dédié à Amaterasu, la déesse-soleil, ancêtre de la famille impériale et gardienne mythique du Japon entier.


Keiku, autel d'Amaterasu, Ise-Jingu

Le Shinto c'est le contact primitif avec la nature, avec les forces puissantes et la mort. Et Ise est son centre. Un sanctuaire Shinto est toujours composé des mêmes éléments; un autel recouvert d'un tit de paille, placé au milieu de cèdres anciens, derrière une Torii (la porte mystique). Ici l'autel est entouré d'une barrière et le passage mystique devant sa façade pour l'adoration est recouvert d'un drap. La cour intérieure inaccessible est recouverte de caillous gris et blanc, dessinant un chemin vers l'autel. C'est si beau et si profond tout ca.


Le Shinto; de paille, de boue et d'or !


Le second haut-lieux d'Ise ; Meoto-Iwa


Meoto-Iwa, les rochers liés

Le dernier (mais le premier en fait) sanctuaire originel du Japon visité à Ise est Meoto-Iwa, les rochers amoureux, incarnant Izanami et Izanagi. Izanami et Izanagi sont les premiers "Dieux" du Japon. Ce sont eux qui ont mis le Japon et ses Kamis (esprits, Divinités) au monde, et ce sont eux qui ont créés ses iles, à l'aide d'une lance trempée à même l'océan originel. Cette origine "aquatique" rapelle fortement la création de l'amérique (l'ile de la tortue) dans les mythes de création des premières nations.

Une autre histoire d'Izanami et Izanagi est mythologiquement universelle, faisant référence au mythe d'Orphée descendant aux enfers. En effet, à l'instar d'Orphée qui brava la mort pour rejoindre son amante, Izanami, épris de remords et amoureux éternel, tenta de ramener sa compagne (Izanagi, décédée après avoir donné naissance à Susanoo, dieu des tempêtes) du monde des morts, mystère d'aucun de nous mortels n'a jamais été en mesure de revenir, d'élucider. Et tout comme Orphée, même le puissant dieu Izanami échoua dans sa tentative.

C'est exactement cette culture que je venais apprendre et je me sens si renforcé créativement de toute cette découverte augmentée de mes savoirs et recherches. Je dessine les rochers en hommage à ce Japon mystique que je m'apprète à quitter. Et fais mes aux-revoirs au Japon dans le lieux ou il fut imaginé. C'est comme avoir remonté en arrière, pénétrer de l'extérieur pour finalement terminer dans son origine. Je suis peut-être étranger à ces iles, mais je peux maintenant affirmer en connaître son esprit.


Stone covered ground, Ise-Jingu, Japan

Yin-Y-English

This is a week of firsts and a week of lasts. First scooter ride, first time on the pacific, but last temples in Japan, last home-cooked meal in Yoshida, last drawings...

Went to Eiga-mura (pictured first) at the beginning of the week. It was kind of boring, as Charles-Éric, my québécois friend in Japan and I arrived late, nothing much was going on in this amusement park/movie backdrops. The funniest thing was seeing a samurai vaccuuming the halls. Wished I had a picture, but when he saw me aiming my camera objective, he took out his katana and posed for me.

Also visited an insane temple Senjusangen-Do (three thousand and three, in reference to the 3003 heads of the 1000 eleven-headed Kannon statues, got those numbers right?); Inside there are actually 1001 statues of Kannon, thousand-armed buddhist goddess of mercy. With thirthy-three incarnations for each Kannon, that means your prayers are heard by 33,033 kannons, with 33,033,000 arms ! Just numerologically messing with your heads... It was quite impressive actually, all those goddesses lined up and flanking a massive lotus-sitting Bouddha.

My last important visit in Kansai was Ise peninsula where I saw two things; the Grand Shrine of Ise, and Meoto-Iwa, the husband and wife rocks. The grand Shrine is dedicated to Amaterasu, spirit of the Sun, and mythical ancestress of the imperial lineage. Shinto, the religion of Japan is quite fascinating to me, because I see many mythologically universal parallels with many other myths of the world, european and native-american. Shintoism is about our relationship with the natural world and the supernatural elements beyond our control, such as fertility and death.

A shinto santuary is composed of a few primal elements. A sacred shrine with a tatched rooof placed within a grove of trees (usually cedars), beyond a symbolic passage, behind the mystical Torii gate. The grand shrine of Ise is like the Mecca of the Japanese, who have to visit the place at least once in a lifetime. The inner shrine itself is closed to the public, and even the view beyond the offering altar is obscured by a white sheet. The materials themselves are very fascinating; straw, mud and ... gold! The ground in Ise was also singularly covered with white and grey rocks representing a passage road. I offered an offering to the sun-goddess, clapped my hands twice, bowed (twice before, once after) and made my way to my ultimate destination; Meoto-Iwa.

It is quite fascinating how what is probably the last spiritual place I visit in Japan is the exact point where it was conceived in the minds of its people. Meoto-Iwa, or the husband and wife rocks, is a symbolic representation of Izanami and Izanagi the creator deities of mythical Japan. By dipping a lance in the waters (such a strong sexual reference if ever there was one), the couple create Japan. When the curdling mud drips from the staff, the islands are formed. This recalls the "muddy" creation myths of my own homeland, America, the continent known as Turtle-island among its first inhabitants. Among our first people, Coyote created Turtle-Island with a handful of mud given to him by Duck who had dove in the primordial waters, and blowing on it, enlarging it.

Another important story, recalling the myth of Orpheus descending into Hades, the land of the dead to reclaim his lost love, is also embodied between the two loving deities, symbolized by the linked rocks. Izanami also descended in the lands of the dead in an attempt to recapture Izanagi his love, who died giving birth to the storm-spirit Susanoo. And just like Orpheus, Izanami fails to bridge the gap between the living and the dead, where even the gods do not come back. I am so privileged to have access to all this culture supplementing my increasing knowledge of the essential stories, reenforcing my creative spirit... See you soon my friends.

Sunday, April 22, 2007

Le Boss et les derniers Temples

Bonjour à tous, je suis irrégulier sur le blog de ce temps-ci, parce que je finis les derniers préparatifs de mon départ de Kyoto, et que j'intensifie la visite des lieux, vu que ca achève. Je visite les quelques amis que j'ai ici, je dessine autant et ma liste des dernières choses à voir qui ne finit de s'allonger...


Ce mec est partout!

Certains visages on les voit vraiment partout ici (comme Brad Pitt et Camron Diaz sur les pubs de cellulaires SoftBank), mais surtout Tommy Lee Jones. Tommy est placardé sur presques toutes les distributrices de boissons, et je trouve qu'il n'a pas vraiment l'air heureux de ce fait... On dirait qu'ils ont pris sa photo un dimanche matin, alors qu'il avait pris une sérieuse cuite la veille. Photographe;"Tommy-san genki desu ka?" Tommy;"j'temmerde connard...". Et non, je n'ai pas trouvé de machine distributrices de petites culottes usagées ou autres perversions du genre, c'est un mythe, une légende urbaine. Par contre, il est possible de se procurer de l'alcool dans les machines, alors un petit jeune peut économiser son allocation et se payer une cuite à 10ans!


Kyomizu-Dera


Entrée principale du temple


Le grand balcon vu de l'autre grand balcon, Kyomizu-Dera


Effigies simples du bouddha en humble pierre tombale ancestrale

Kyomizu-Dera signifie temple de l'eau pure et est dédié à Kannon, déesse bouddhique de la miséricorde. Il est plein de touristes par les temps qui courent, les écoliers surtout sont en visite culturelle, certains ont l'air de s'emmerder pas possible dans les temples. Des touristes il y en a des trombes maintenant.


Nishi Hongan-Ji

Détail des lions en garde sur la porte Karammon, Nishi Hongan-Ji

Nishi hongan-Ji, perdu dans le centre-ville près de Kyoto est un immense complexe de l'école Shingon, dite "de la terre pure", une branche japonaise du bouddhisme qui croit en une éventuelle réincarnation dans un paradis de pureté. C'est une des branche les plus ouvertes et les plus "convertissante" du bouddhisme. J'étais surtout intéressé par la fantastique et colorée Karammon, la porte de côté toute en couleur et fourmillante de créatures mythiques. Elle est si ... vivante ... mystérieuse ... quel est le secret de la Karammon?



Même pour un Japonais je suis pas vraiment si grand on dirait...

Un autre moment "skecth artist-superstar", je dessine devant la porte et des groupes d'écolières viennent inspecter mon cahier et me lancer leurs désormais classiques "sugoi!" (trop cool!). Les profs me font la causette en anglais balbutiés et m'introduisent à leurs classes; "C'est un français du Canada, il est venu dessiner" -"oooooh...!" et ils insistent après pour prendre des photos, c'est si cocasse. Mais je me prête volontier à ce jeu rigolo, c'est flatteur, j'aime les ados et ils me le rendent toujours bien.


Moines en contemplation du balais et du gravier

Je continue mon périple de dessinateur à Nishi Hongan-Ji, après une pause à l'intérieur pour les chants liturgiques de cinq heure, une harmonie de voix graves de moines mystiques. Quelques autres touristes sont au bord du temple à prendre des photos, moi je préfère être à genoux au milieux des croyants et gouter à tout. Ca me fait sentir plus "de l'intérieur" bien que je ne serai jamais l'un des leurs, c'est bien d'y croire un instant de temps en temps.

Astro le petit robot, devant la tour de Kyoto

Ozamu Tezuka, créateur de l'animation moderne japonaise, le Walt Disney du Japon en quelques sorte, est un héros national, ses personnages se retrouvent sur les autocars et aux stations de métro. Astro s'est même vu octroyé la citoyenneté japonaise en 2003, année de sa naissance dans le récit, par sa ville natale, lui qui avait eu tant de difficulté à l'obtenir dans la série. Je suis d'ailleurs allé voir un film d'Astro (tenshan atomu au Japon), il fallait bien que je visionne un film d'animation dans un cinéma au Japon, moi qui fut bercé par la japanimation depuis ma tendre enfance. C'était difficile de suivre sans les sous-titres mais bon, c'était pas vraiment compliqué l'histoire non plus.


Kinkaku-Ji


Kinkaku-Ji sur le lac, couvert de sa feulle d'or


Seconde vue de Kinkaku-Ji

Ce temple est l'un des incontournable d'une visite touristique, mais il ne m'attirait pas tellement, je craignais l'attrape-touriste, et mon intuition avait un peu raison. Il n'y a pas de jardin à visiter ou d'oeuvres d'art à contempler, le droit d'entrée est davantage un droit de photographier, ce qui est un peu poche.

Arrivé sur les lieux je me trouve un coin pour grignoter, mais un des employés me chasse de l'endroit, prétextant que je suis trop près des machines distributrices de films-photos (je ne sais pas, ma bouffe s'infiltrerait dans les craques de la machine et la détruirait). Mais je me suis vengé en rentrant gratuitement avec un billet que des français rencontrés m'ont donné, billet qui n'est jamais déchiré. Ha Ha ! Prenez ca bandes de coincés, je vous emmerde !

C'est quand même joli. Ce temple est le penchant solaire de Ginkakuji, le temple lunaire qui lui n'a jamais reçu son habit de feuille d'argent, dommage. Son jardin zen que j'avais visité hors-saison au début était époustoufflant. Je le préfère largement. À Kinkakuji j'ai aussi rencontré quelques vietnamiens, vraiment amicaux, surtout lorsque je les ai salué de mon "xin choi" (bonjour) et de mon "cam on" (merci), les seuls mots que je connais dans cette langue. J'ai bien hâte de visiter ce pays attirant.

Hé oui, mon périple japonais achève, je suis un peu mélancolique (c'est de moi qu'on parle ici tout de même), mais j'ai bien hâte d'entreprendre la prochaine étape, et de voyager autrement. Nomade, gitan sur la route, jamais au même endroit plus d'une semaine, ce sera très différent et ca m'intrigue. En passant, bonne journée de la terre, qui achève de votre côté et qui est déjà passée ici, fermez quelques lumières et prenez le métro, c'est bon pour nous tous, pensez à moi, et à mon objectif Kyoto...



English is Boss ( don't tell Tommy Lee Jones)

This guy is everywhere! Along with Brad P. and Cameron D. (selling cell-phones), Tommy Lee is the most ubiquitous gaijin face in the country. He looks quite pissed about that fact too, for some reason they saw fit to print this picture, where it seems Tommy couldn't care less about the millions they are probably giving him.

I didn't blog with utmost regularity because I'm quite busy preparing the next stage and visiting the last sites on my list, before the quickly oncoming conclusion of my first Japan travels. I shopped with a dutch frined for a few souvenirs and visited quite a few temples, like Kyomizu-Dera (massive and mystical, full of visitors), dedicated to Kannon, my favorite goddess of Buddhism, her of infinite mercy and thousand arms.

Nishi Hongan-Ji was very fun, The Karramon door, (heavily pictured above) is beautiful and atypicaly colorful. I went in and chanted with all the believers (nam-amida-butsu), watched an army of monks contemplating gravel and brooms, and had my picture taken by a dozen of giggling schoolgirls.

KinkakuJi was a tourist trap, though pretty enough. They annoyingly chased me away from quietly eating my lunch, pretexting I was too close to the sensitive photo-film vending machines, but I took my revenge by sneaking into the place for free, take that you stuck-ups!

I also took this nifty picture of Astroboy (Tenshan Atomu in original Japanese), when I saw him flying in Kyoto station. Otamu Tezuka, creator of modern anime, is a real national treasure here. All his characters are portrayed on buses and train stations. In a very real way, the japanese make no distinction between fine art and mass culture art, I saw an Astroboy movie playing on a huge screen in a planetarium, and it would be quite conceivable to find Japanimation exhibits in fine art museums. Did you know Astroboy was awarded citizenship in 2003, year of his "birth" in the story ? I think that's cute.

That's it, I'm visiting more than ever, a little melancholy to be leaving soon (that's me we are talking about here after all), but very psyched about the next step, where I'll be travelling in a quite different way. This gypsy will be more nomadic, in thailand and Vietnam, never staying long in the same spot, I'm intrigued, and a little scared. Happy earth day Canada, please strart respecting Kyoto and everyone, use a bike or a metro once in a while, it's good for our lungs.

Monday, April 16, 2007

Kyoto - la fin des cerisiers


Sanctuaire porté en parade

Probablement parce que je sens la fin de mon périple nippon approcher, je prends une quantité impressionante de photos cette semaine.


Lanterne décorée en ogre


Tunnel de la gare d'Umeda, à Osaka

Je n'ai pas dessiné autant que j'aurais voulu cette semaine je me l'étais pourtant bien promis, j'ai été occupé avec le voyagement vers le consulat Vietnamien ou j'ai obtenu mon visa avec succès! J'ai aussi planifié mon escale à Tokyo et changé la date de mon vol vers Bangkok. Ouf!


Entrée du Jardin botanique de Kyoto

Après tout ca je suis allé me relaxer en visitant le jardin botanique de la préfecture de Kyoto. C'était vraiment de jolis cerisiers, avec un tapis de tulipes en entrée. Je n'envie pas le temps maussade de la dernière semaine au Québec je vous dis... un peu claqué, je me suis endormi dans une clairière assez confortable je dois avouer. Avec le peu de soleil qui restait, j'ai fait le tour photo de la place qui doit être absolument spectaculaire en été, le printemps c'est les cerisiers, les tulipes et les bonsai, l'été c'est le lotus, les jardins d'eau, de roses et d'iris. Art Nouvellement vôtre!


Expos de Bonsaï


Serre futuriste du jardin


Ensemble de Bamboos


Violettes au parfum enivrant

La fin de semaine en migraine me casse les pieds. Mais dimanche je pars avec Robbie en randonnée, espérant que l'air frais me libérera de cette douleur. Nous nous arrêtons à un marché de hippies à l'intérieur de l'Université de Kyoto. Ca n'aide pas vraiment mon mal de tête les tambours mais c'est quand même drôle de voir des japonais, normalement associés à l'image du "salaryman" en complet, vêtus de guénilles trouées et de tuques danser en honneur du soleil et de la paix mondiale. Typiquement japonais par contre, aucune odeur de marijuana nulle part.


Vive la paix


Sur le bord de la Kamo, cerisiers et piques-niques


U-ho et son magnifique minuscule jardin intérieur

Derrière le Temple bouddhiste de Ninna-Ji, il y a des pistes de randonnée jonchées d'environ une bonne soixantaine d'autels bouddhiques. Nous croisons et recroisons les mêmes gens qui se promènent comme nous. À la seule différence qu'ils prient à chacque autel, pour la plupart, sauf quelques non-pratiquants, comme nous.






Je reviens cette belle randonnée qui néanmoins me laisse ma migraine intacte. C'est surement le stress de voyage et de l'organisation de la prochaine étape. J'ai aussi un contentieux avec mon "locateur", qui vraiment ne fonctionne qu'au cash et sur qui je n'ai pas vraiment confiance. C'est assez poche.


À dos de tortue sur la rivière Kamo

La rivière Kamo sépare Kyoto en deux et vous lecteurs assidus de ce blogs l'aurez entrevue à maintes reprises. Ses berges sont très agréables à parcourir en vélo, pratiques aussi puisque sans intersections. La faune de cette rivière est surprenante, canard, grues et faucons, sans-abris sous les ponts et vieux pêcheurs de barbotte sur les bords. Il ya plusieurs passages de pierre comme celui-ci plus haut. La petite fille qui saute et fait son chemin inspire mon parcours de philosophe en voyage, et c'est "kawaii" (cute) comme on dis en japonais.

En parlant de philosophie, voici un classique oriental; un "koi" (ce gros poisson rouge qu'on voit dans les aquariums des restos chinois) nageant dans le canal couvert de pétales de cerisiers sur l'Allée des philosophes. Sur cette image de douce mélancolie je vous laisse avec une pensée spéciale pour les étudiants éprouvés de Virginia Tech, et d'admiration pour le grand M.Librescu, ce survivant roumain de l'holocauste qui a sauvé la vie d'une vingtaine de ses élèves au prix de la sienne. Merci Mr.Librescu, plus jamais de tueries, trouvons tous un moyen de cesser cet horrible cycle de violence déchainée.






The not-so-great ANGLO divide

Not enough drawing this week, I've been busy setting up the next stage of my travels, I'm pleased to announce that I obtained my visa for Vietnam! I'm also going back to Tokyo a few days before heading to sunny Thailand.

I did manage to visit a few things these past few days like the lovely Kyoto prefectural botanical garden, with it's INSANE cherry trees and bamboo grove. Most of it is still early in the spring to be enjoyed (oh, how I wished to contemplate the Lotus pond in it's summer glory), but it's quite a pleasant relaxing spot.

I've also been crippled by horrible migraines, for which I tried hiking in the fresh air as a remedy, to no avail. The roommate/landlord is also stressing me out with more demands for cash, it sucks that I don't feel at home in my own house, I thought he'd be more gentle as a bouddhist. Turns out they can be just as greedy as the rest of us.

The sunday hike was still pleasant. A pilgrimmage trail starts behind the Temple of Ninna-Ji, linking about sixty prayer shrines, maybe, a lot! It winds up and down the mountain, but in my cranky migrainous state, I couldn't escape the noise of city traffic, except in those few areas where we'd hit a depression sheltered between two hills. Still much more fun than shovelling inches and inches of snow, I feel for you, my Québécois compatriots...

The last two pictures are quite philosophically inspiring don't you think ? The girl jumping over the turtles on the Kamo river feels especially strong for an image of travelling, making it's way on the road... And the "koi" (chinese carp) swimming in the Cherry petal covered canal of the philosopher's alley is just classical Asian. On this sweet melancholy note, I leave you with a special thought going out to the grieving community of Virginia Tech, and with a sad note of admiration for the great Mr. Librescu, this romanian holocaust survivor and teacher who saved the life of twenty of his students at the cost of his own. No more, no more...

Tuesday, April 10, 2007

Susanoo et l'Hanami


Y'en a au moins qui sont honnêtes dans ce bled


Arche sur le ruisseau de la Kamo

Samedi de pluie je décide tout de même de sortir dessiner en me dirigenat vers le sanctuaire de la Kamo, dédié à Susanoo, Kami de la pluie et du tonnerre. Je lui lance quelques pièces et l'implore de nous donner du temps clément pour ce dimanche d'hanami, de pique-nique sous les cerisiers. Dessin moyen, mais magnifique photo (ci-bas) de mon humble avis.


Susanoo quand tu es d'humeur maussade...

Fait divers japonais; des météorologues nippons se sont déjà suicidés après s'être trompés en annonçant du temps ensoleillé pour l'Hanami, sans succès. On niaise pas avec le temps libre ici.


Smouldering Door en concert

Le soir, je retourne à Osaka prendre une bière avec Charles-Éric, mon ami Kébéco-Nippon, et assister à son concert de musique "improvisée et expérimentale". À mon avis, ca ressemble drôlement à un récital de poésie "Beatnik". Dans l'assistance nous claquons des doigts comme de cools amateurs de Kerouac et Ginsberg.


Hanamiiiiiiiiiiii!
Dimanche il fait beau et relativement chaud (merci Susanoo!), belle journée en perspective pour une Hanami-party. Ayant manqué le train local, j'embarque dans l'express. Histoire loufoque, s'il en est une d'ailleurs... le conducteur de train est seulement capable de me confirmer qu'effectivement il s'agit du train local lorsqu'il quitte la gare en m'envoyant la main. (moi; "local?" conducteur; "roca?", moi; "local?" conducteur; "roca?", moi; "hai! local!", conducteur; "heu...hai! roca!" le train qui s'éloigne... comment j'avais envie de lui filer une étoile ninja entre les deux yeux, ce moron...) On croirait que le conducteur, qui entends les mots "local" et "express" toute la journée durant, serait en mesure de faire la part des choses, mais ce serait beaucoup présumer du caractère japonais. Enfin.


L'ami Tom et votre humble voyageur

Une heure trente plus tard, je débarque dans la petite ville d'Ayabe, sous un soleil frappant et prometteur. Les japonais qui nous reçoivent ont eux, beaucoup plus d'allure que ce conducteur à la con, et sont d'une générosité remarquable. Tom est prof d'anglais, je l'ai rencontré lors de la Saint-Patrick et il m'invite à partager ce pique-nique avec sa gang du programme Jet.


Nos hôtes sur le gril

Sushi (dont du cheval cru que je déguste avec joie, c'est si tendre), salades, viande et poisson grillés, ainsi que le meilleur Saké que j'ai eu la joie de boire à date (en plus, il ne me donne pas mal à la tête le lendemain, une première!). Tout ca sous les merveilleux Sakura, dont les pétales flottent gentiment aux vent. Merci encore à la famille Fukui qui nous offre cette expérience inoubliable.


Jeunes vacancières en prière

Lundi après une excursion à la recherche de "la shot" sans succès en ville, je retourne à l'allée des philosophes, mon coin de prédilection, dessiner sous une neige de pétales, c'est fou comme ca ressemble à de la neige, c'est si romantique. Les japonais ont un mot pour ca, qu'ils appellent hanabiri-yuki, littéralement neige de pétale de fleurs. Je vous laisse sur quelques images de cerisiers, que vous semblez préférer plus que tout, selon vos messages, bande de matantes! (Ne vous en faites pas, je suis aussi matante que vous, moi aussi je les adore ces cerisiers)








This one is remarquably similar to some of my art, non?


A hundred YENglish for my buck?

On a rainy Saturday I opt to pay a visit to the Storm-god, Susanoo, and beg him for some nice sunny weather on our sunday picnic. Fun fact; some Japanese weatherpeople have notably committed suicide after wrongly predicting sunny skies over hanami weekend. You don't mess with free time among the japansese.

After visiting my québécois buddy Charles-Éric performing some beatnik-style poetry and improvisional music with his friend Jerry Gordon as Smouldering Door, I take the train for Ayabe town on Sunday morning. In one of my more absurd moments, I miss the local train because we decide to confirm with some confused train conductor. Here's an excerpt from the "conversation";

me: kono densha local desu ka ?
conductor: roca?
me: local?
conductor: roca?
me: hai! local!
conductor: aaahhhh.... hai! local! (as the train leaves the station and he waves)
me wishing for a ninja star to throw between his eyes...

So after taking the more expensive express I arrive two hours later at Ayabe, where my friend Tom is waiting for us. I met Tom on St-Patrick, he's here teaching english and he invites me to join his gang of teachers from the Jet programme for a Hanami picnic, during which the Fukui family receives all of us Gaijin. They feed us prodigious amounts of Sushi (including raw horse, any of you has ever eaten that?), salads, grilled meat and fish and the best Sake of my whole life, that doesn't even give me a headache the next day, a miracle if there is one. Their generosity is simply astounding, thanks again to Susanoo the storm-god and to the Fukui family for an unforgettable afternoon!

Enjoy the cheesy pics of Sakuras, aren't they romantic? The one with the power-lines is too cool.