Monday, April 2, 2007

Shingon le jour - Shinto le soir


Autel devant la pagode de cinq étages, la tour de bois la plus haute au monde


Cerisier au temple de Toji

Visite du temple Toji, haut lieux du bouddhisme Shingon, une branche japonaise du bouddhisme ésotérique reposant sur l'adoration des mandalas et d'oeuvres d'art. Construit en 796 (afin de protéger la ville de Kyoto pendant ses débuts bouddhistes), Toji possède une impressionante collection de statues et de mandalas. Parmis ceux-ci, un immense mandala est composé de 21 statues! Des bouddhas géants entourés de rois-démons et de boddhisatvas à quatres bras et trois visages, protégés par des divinités gardiennes écrasant des ogres. C'est très intéressant pour un l'amateur d'imagerie fantastique que je suis.


Brahman, protecteur des bouddhas

La veille j'ai fait mes devoirs (de wikipédien) en recherchant l'histoire du bouddhisme au Japon, et j'ai appris que beaucup des représentations artistiques étaient en fait inspirées de l'art grec, porté en orient pas les conquêtes d'Alexandre le Grand. C'est frappant particulièrement pour les représentations des divinités de façon anthropomorphique, c'est à dire de donner un visage humain à ce qui n'en possède pas nécéssairement au préalable. Ne remarquez-vous pas l'influence de l'idéal esthétique grec sur cette représentation ? Cette fusion de l'Occident et de l'Orient est à peu près unique dans l'histoire, mais elle me semble représentative du métissage culturel japonais, pays post-moderne avant le terme.


Cinq divinités chinoises

C'est si beau tout ca que je souhaiterais bien pouvoir dessiner mais au Japon il y a une loi interdisant la reproduction du patrimoine, et le sketching est interdit. Je crois qu'ils souhaitent plutôt préserver leur droit de vendre des cartes postales, livres, posters et autres cossins du genre. Cette interdiction est d'ailleurs à peu près la seule inscription en anglais dans le musée entier. Je suis sensiblement insulté, après verser mes yen durement gagnés, j'apprécierais quelques inscription billingues, il me semble que c'est la moindre des choses.


Jardin de pierre et sa jardinière


Offrande plutôt mignone, je dois avouer


Au moins il y a les doux cerisiers pour me consoler...



Graffiti évocateur d'un certain mal être spirituel japonais ? Le torii shinto en pleurs.

Les journées sont grises depuis qu'elles sont chaudes, dans mon petit coeur aussi, je me pose beaucoup (trop) de questions et la route commence à m'appeler. Je commence à trouver de nombreuses choses agaçantes dans cette culture réprimée et souvent hermétique. Ce n'est possiblement pas l'endroit pour rester une année entière. Je n'ai pas ressenti le grand déclic attendu, et la motivation de me faire une vie ici tarde à se révéler. Depuis une semaine que ca dure, je crois que ce blues est peut-être le deuil de mon idéal japonais. Je l'accepte tranquillement et me prépare à passer un mois artistique sans courir. Le printemps à Kyoto et après la route asiatique ... c'est mon mood du moment.


Sanctuaire Yoshida la nuit


Yoshida, un vrai décor d'histoire de fantômes chinois

Je suis très reconnaissant d'avoir eu la chance de demeurer près d'un sanctuaire Kitsune-Inari assez important. Le Shinto c'est moi, et c'est beau...




Shinto no Anglo ?

Went visiting Toji temple. The original temple was built at mythical Shingon founder Kukai's behest in 796. It contains numerous statues and mandalas. Shingon buddhism is an esoteric branch of japanese buddhism, based on adoration of mandalas and artwork, popular with the nobility. Beautiful stuff, especially the sculptural mandala composed of twenty-one massive statues. Buddhas, Guardian-Kings, Fearful Demon-Kings, noble protective Divinities and Bodhisattvas. (Brahman is one such guardian God).

I would love to draw some of this insane stuff, however once again there are numerous "no sketching" signs all over, supposedly for protecting the patrimonial artefacts, but I suspect it's more to preserve the right to sell postcards, books, posters, and more assorted junk I have to stay away from if I want to keep a semblance of Yen. This interdiction is pretty much the only english to be found in the premises. This is a little offensive, because if I'm going to spend my hard-earned Yen on a museum, I expect some sort of explanation I can understand. Everywhere else but here I guess.

The last point well illustrates my state of mind this past week. I'm realizing more and more that this incredible, beautiful place is not one where I'm to make a long-term life. It's too hermetic and repressed for my taste. This blues I've been feeling, I understand is the grief over one of my oldest dreams. As nothing extremely magical happened (just life in all it's up and downs), I'm leaning towards keeping with my artistic bent, drawing intensively for the month, and then the open roads of Asia are beckoning strongly ...

One last note. I'm so incredibly thankful to live next Tori to Yoshida, such an important Shinto shrine dedicated to Inari and her Kitsune. Shinto is beautiful by day and by night and it's totally me.

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